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ÉPILOGUE 

Le livre que vous venez de découvrir fut envoyé à l’impression avant le procès ce qui m’empêcha de relater ce que je devais découvrir après avoir eu connaissance de la date du procès et surtout l’attitude de certains pendant son déroulement. 

"Malheur à cet homme par qui ce scandale arrive.

Mieux vaudrait pour lui se voir passer autour du cou une pierre à moudre et être jeté à la mer que de scandaliser un seul de ces petits." Luc 17, 2

 

Je compris que le comportement des professeurs de Bon-Secours s’expliquait par la connaissance de la période à laquelle ce procès se déroulerait quand je reçus la convocation du tribunal.

Cette convocation fut suivie d’un courrier de notre avocat qui confirmait la date et m’informait qu’il n’envisageait pas de plaider étant donné que ses honoraires étaient payés par l’assistance judiciaire. Il me prit de cours, car jamais il n’en fut question lors de nos trois entretiens qui totalisèrent 20 minutes en deux ans et demi d’instruction. Cet avocat m’avait été recommandé par l’un des conseillés de l’évêché, lui-même avocat, ancien bâtonnier, ami de mon épouse. Mon défenseur refusa étonnement d’accepter de se payer sur les dédommagements que m’accorderait le tribunal. Je dus donc en urgence me trouver un autre défenseur, je n’avais qu’un peu moins de trois semaines.

 

 

Le conseiller juridique de l’évêché avait appris la crise ouverte par Bon-Secours et ma menace de porter plainte, depuis lors il ne m’adressait plus la parole.

Entre temps, je fis savoir que j’avais écrit un livre sur cette épreuve.

Un beau matin, sur le parcours qui me menait à la cathédrale, je le rencontrais. Il me pressa d’amabilité, j’entrais dans son jeu et l’informait du contenu du livre. Le spectacle n’était pas dans sa gestuelle mais sur son visage, toutes les expressions s’y exprimèrent mais ce qui domina fut la peur, la terreur ainsi que les nuances de teins à faire pâlir les spécialistes du maquillage, car il connaissait ma profonde liberté intérieure et ma détermination.

Il me fallut donc me mettre en quête d’un nouvel avocat, ce changement inattendu me fut profitable. On m’adressa à un avocat tout à fait conscient du drame que nous vivions. Il me demanda 24 heures pour étudier mon dossier et m’invita à me rendre à son cabinet à 8 heures 30 du matin. Il me retint jusqu’à 11 heures 30, pendant tout ce temps, il désossa le dossier, mit en relief les défaillances et c’est à cette occasion que nous comprîmes que dès le début j’étais manipulé. Des témoins importants n’avaient jamais été contactés, hors l’un d’entre eux avait reçu les aveux de l’accusé et que tout avait été fait pour minimiser notre affaire.

Nous comprîmes que le conseiller juridique du diocèse était intervenu et qu’ayant sans doute la main sur notre premier défenseur, il l’avait amicalement conseillé. Sa démarche, il la fit à l’insu de l’évêque et sans doute à seule fin de se faire bien voir des autorités religieuses et également, comme une sorte de gardien du temple, pour la tranquillité d’une caste sociale qui se considère propriétaire de l’église locale. Pour cette caste et, qu’importe la souffrance des victimes, cette affaire est une honte pour la seule responsabilité des victimes et de leur famille, elle doit donc s’en préserver…

 

Le procès arriva enfin, nous aurions du passer à 14 heures, mais l’avocat de la défense obtint que notre affaire soit reculée prétextant un enterrement. Notre affaire passa à 18 heures.

Le tribunal siégeait dans un sérieux état de fatigue et je sentais le président épuisé, énervé, surtout quand je demandais à être entendu. Le procès dura 1 heure 30, ce fut un véritable cauchemar.  L’accusé se présenta en compagnie de son fils et de trois amis, l’un d’entre eux qui fut aussi le mien se mit juste derrière nous et pendant l’heure et demi ne cessa de réciter des prières de façon à n’être entendu que de nous, il entrepris même la récitation d’un exorcisme, celui de saint Michel, il s’interrompait pour faire des commentaires désobligeants quand la situation devenait défavorable à l’accusé.

L’accusé osa se présenter comme un catholique convaincu, pratiquant qui, affirma-t-il sans sourciller, avait une parfaite maîtrise de sa vie affective et sexuelle.  Il usa pour sa défense d’un procédé odieux que moi-même je n’aurai jamais osé utiliser contre lui, cherchant par tous les moyens à discréditer mon fils et moi-même. Ce fut à ce point que l’avocat général se leva et lui dit : «  …vous venez de vous fermer toutes les portes du pardon… », tous furent indignés.

Finalement, il fut reconnu coupable et pervers récidivant, on lui conseilla de se faire soigner. Il fut condamné à 9 mois de prison avec sursis et un dédommagement qui, après avoir payé l’avocat se réduisit à presque rien. L’important n’était pas l’argent mais la satisfaction d’être reconnus dans la vérité, d’être reconnus victimes.

 

Il est clair que ce procès, dans son déroulement, ne permit pas à mon fils ni à moi-même de nous exprimer pleinement, ce lieu de vérité n’a pas remplit totalement sa mission, d’où la lettre ouverte au Président de la République.

 

Le lendemain du procès, je recevais un coup de téléphone de l’avocat conseil de l’évêché, le contenu de la conversation, sa forme et la direction qu’il tenta de donner à mes réponses prouvent indubitablement qu’il avait bien agi contre moi et mon fils, qu’il avait fait l’impossible pour étouffer l’affaire, la minimiser.

J’appris qu’il était intervenu, avec d’autres, pour qu’aucune publicité ne soit faite dans le journal l’Indépendant au sujet de mon livre. Il est vrai que ce journal n’a jamais su être ce que son nom indique et que par sa couardise, son indigence intellectuelle, il contribue fortement à la médiocrité morale, sociale, politique et intellectuelle de la société de ce département. Il contribue à la confusion des esprits, et par voie de conséquences, à un état permanent de corruption passive et active, à tous les niveaux et sous toutes les formes.

 

Aucune relation ayant pris parti pour le coupable ne revint vers nous et je suis certain que beaucoup d’entre-elles comprirent leur égarement et l’auront lâché.

Il est des actes posés sur des drames qui humainement n’appellent à aucun retour.

Ceci dit, l’ostracisme que je subis dés le début se poursuit encore maintenant, on m’en veut beaucoup de mon livre qui renvoie chacun à la crudité de sa conscience, ce livre leur est d’autant plus insupportable qu’il n’est en rien polémique, ce qui le rend inattaquable.

 

Quelques semaines après, à l’occasion de la signature de mon livre, je devais découvrir que dans cette affaire l’évêque lui-même n’avait pas été franc, qu’il n’était pas parvenu à se défendre des influences perverses d’une caste très hypocrite.

 

A la suite de la nouvelle affectation de l’évêque, Monseigneur Fort André pour le siège d’Orléans, l’administrateur et le conseil d’administration de l’enseignement catholique vira le directeur de Bon-Secours. C’était un minimum !

 

Mais encore aujourd’hui, que ce soit de l’évêque en son temps ou de son conseil, rien ne fut exprimé envers nous, pas même un mot de compassion, pas même le moindre regret, une indifférence polie… 

chemin de croix

Jérôme Bosch

Messieurs les évêques attention, il y a urgence, la charité comme au temps de saint François d’Assise, déserte vos églises et sous une forme atterrante, car elle témoigne de votre éloignement de l’homme en tant qu’objet d’un amour de prédilection. Quand serez-vous à nouveau de bons pasteurs ?

 

Pierre-Charles AUBRIT SAINT POL, en la fête de la Nativité de la Vierge Marie, la fête mariale diocésaine…

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